NOEL EN PROVENCE ET SES FETES CALENDALES
Aujourd'hui, c'est la Sainte Barbe
et pour nous, les Provencaux
il y a un rituel autour de cette date.
"LEMAGDE PAM" nous explique tout en détail.
( merci de m'avoir autoriser à partager votre post)
je met le lien pour acceder aux pages du "magdepam"
http://www.lemagdepam.com/noel-en-provence-et-ses-fetes-calendales/#
En Provence,
les Fêtes de Noël commencent le 4 décembre avec la Sainte Barbe
et se terminent le 2 février, jour de la chandeleur.
On les appelle les « Fêtes Calendales ».
Les calendes de janvier (premier jour de chaque mois chez les romains)
étaient en fait une fête païenne adoptée par les chrétiens
et confondue avec celle de la nativité.
« Calèndo » en provençal détermine tout ce qui fait Noël:
les cadeaux, les mets disposés sur la table et le houx qui la décorait.
Sainte Barbe se convertit, au 14ème siècle,
à la foi catholique, contre l’avis de son père qui l’enferma dans une tour et la décapita.
A cet instant, la foudre vint frapper à mort son bourreau
en signe de vengeance et depuis, on lui attribue le pouvoir de protéger de la mort violente.
Devenue la patronne de nombreux corps de métier dangereux
tels que les canonniers, les chaudronniers et aussi les pompiers,
on la célèbre le 4 décembre en semant dans trois petites coupelles tapissées de coton imbibé d’eau;
symboles de fécondité, de fertilité et de fraternité ;du blé ou des lentilles.
Le blé exposé au soleil durant le mois de décembre va germer et le soir de Noël,
les coupelles seront disposées sur la table.
Les pointes germées, elles, seront coupées et déposées en offrande au pied de l’enfant Jésus dans la crèche.
Proverbe provençal :
» Quand lou blad vèn bèn, tout vèn bèn » : » Quand le blé va bien, tout vient « .
La crèche de Noël
L’histoire raconte que Marie et Joseph avaient déposé leur enfant divin sur de la paille,
dans une mangeoire à bestiaux, installée dans une grotte près de Bethléem
et un âne et un bœuf qui se trouvaient là,
le réchauffaient de leur souffle chaud.
En Provence, la première crèche apparaît au 12ème siècle grâce à un capucin marseillais
et ce n’est qu’au 19ème siècle que les premiers maîtres santonniers feront leur apparition.
Santon veut dire « petit saint » et vient du provençal
« Sant » qui signifie Saint et du diminutif « oun »,
petit. Petit à petit aux côtés des personnages religieux,
se mêlent des personnages de la vie quotidienne :
le maire, le meunier, le rémouleur, le garde champêtre, la poissonnière, la lavandière….
Il est d’usage d’aménager la crèche soit le 1er dimanche de l’avent,
soit le dernier dimanche de décembre.
L’enfant Jésus sera déposé le 24 décembre au soir
et les Rois Mages, Melchior, Balthazar et Gaspard, le 6 janvier jour de l’Épiphanie.
La veille de Noël,
la table est ornée de trois nappes blanches qui rappellent la Sainte Trinité :
la veille de Noël, le jour de Noël et le lendemain de Noël.
Traditionnellement, la grande nappe est posée en première, puis la moyenne et enfin la petite,
pour qu’on les distingue bien.
Le blé de la Sainte Barbe est installé au centre de la table.
Trois bougies qui représentent Jésus, Marie et Joseph, sont déposées sur la table
ainsi qu’un couvert supplémentaire pour le pauvre.
Juste avant de se mettre à table,
avait lieu la cérémonie du « cacho-fio » (mettre le feu).
Le feu étant signe de joie et de lumière,
le plus ancien de la famille « lou gran » et le plus jeune « lou cago nis »
devaient » poser cacho fio », symbole de l’année qui s’achève et de la nouvelle qui commence.
Ils choisissaient alors ensemble une belle bûche de chêne ou d’arbre fruitier mort,
nouée d’une écharpe de satin et la bûche dans leurs mains,
ils faisaient trois fois le tour de la table avant de la déposer dans la cheminée
et de la bénir en l’aspergeant trois fois d’un verre de vin cuit.
Le « gros souper » qui ouvre donc la nuit de Noël reste simple mais copieux
et est composé essentiellement de plats maigres selon les ressources de chaque famille
et des productions locales: céleri à l’anchoïade, tian de morue aux épinards,
carde en sauce (aux truffes) et escargots et accompagnés
de treize pains rappelant la Cène, les douze apôtres et Jésus.
Après le repas la table n'est pas desservie.
Quand toute la maisonnée est enfin couchée,
les âmes des morts de la famille
peuvent venir se restaurer.
il ne faut pas oublier de relever les coins de la 1ere nappe
afin que les mauvais esprits n'y grimpent pas
pour jeter des sorts aux victuailles.
Les Treize desserts
De retour de la Messe de minuit, on sert les treize desserts,
qui diffèrent selon les envies de chacun,
selon les régions et selon les ingrédients dont chaque famille disposait.
Seul le nombre ne change pas, puisque ces 13 desserts représentent Jésus et ses douze apôtres
encore une fois :– les fruits secs ou les mendiants
qui symbolisent les quatre grands ordres mendiants,
en référence à la couleur des robes des moines :
les figues sèches, pour les Franciscains ; les raisins secs, pour les Dominicains ;
les amandes, pour les Carmes aux pieds nus et les noix, pour la robe des Augustins…
– les fruits confits ou frais comme la mandarine, la poire, le melon d’hiver,
le raisin blanc, les pommes, les oranges…
– les confiseries et pâtisseries telles que la pompe à huile, le nougat noir,
le nougat blanc, la pâte de coing, les oreillettes, les calissons …
Bon Avent à tous et Joyeux Noël !